Evènements

La francophonie au service du foncier

La Fédération des géomètres francophones (FGF) réunit toujours autant de participants à ses rencontres internationales, à l’image de celle de Lomé, du 7 au 9 mars.


Le management stratégique de la profession

L’assemblée générale de la fédération des géomètres francophones (FGF), couplée avec la sixième édition de ses universités de perfectionnement, à destination des géomètres africains, ne pouvait pas choisir mieux que Lomé, la capitale du Togo, pour ce rassemblement de dix-huit pays francophones, au moment ou le pays se dote d’un nouveau code foncier. Le ministre de l’Urbanisme, de l’habitat et du Cadre de vie, Iatuwo Kwadjo Sessenou, a largement soutenu cet événement, étant présent à l’ouverture et à la clôture des travaux, ce qui présentait aussi un signe fort pour la profession du pays. Chaque année, la FGF organise les « universités de perfectionnement » dans un pays africain afin de confronter les expériences liées à la gestion des terres, du foncier et de la bonne gouvernance. Une fois encore, à Lomé, les chantiers les plus divers ont été présentés.

« Un conciliateur né »

De la reconstitution d’un cadastre numérique du Nord-Kivu (République démocratique du Congo ) au cadastre numérisé du Togo, de l’intervention du géomètre comme expert de justice au Maroc à l’érosion côtière, de l’immatriculation des terres rurales aux nouvelles technologies de levés d’architecture, de la sécurisation foncière à la cartographie des données administratives et de l’enregistrement des titres fonciers, les nombreuses séances ont traité des différents aspects de l’aménagement et du développement des villes et provinces africaines.


François Mazuyer, qui vivait ses dernières universités en tant que le président de la FGF, rappelait que « le foncier c’est d’abord la terre. Cette terre que, depuis si longtemps, nous observons, arpentons, participons à son aménagement, tant en milieu rural qu’en milieu urbain ; nous l’aimons à un tel point qu’elle colle à nos chaussures et fait partie intrinsèquement de nos gènes. Elle mérite donc beaucoup plus que quelques égards. Mais la terre, malheureusement est aussi objet de guerres et de conflits, qu’ils soient nationaux, locaux, familiaux ou entre voisins.
Là encore, le rôle du géomètre est primordial. S’il ne peut pas faire grand-chose dans les litiges nationaux, il est, par sa formation juridique et technique, par sa connaissance du terrain, des hommes et des femmes qui l’occupent, un conciliateur né et donc au cœur de la résolution des conflits ».

Un message bien compris par le ministre de l’Urbanisme, qui reconnaît que « le développement du climat des affaires passe par le foncier ; le foncier est au cœur des enjeux économiques, sociaux, politiques, et des relations entre Etats », et rappelle que « l’ordre des géomètres du Togo est l’un des plus anciens d’Afrique ».



Une nouvelle gouvernance

Après deux présidences (Alain Gaudet, puis François Mazuyer, tous deux élus président d’honneur) la France, qui est largement à l’origine de la création de la FGT, transmet le flambeau à la Belgique, en la personne de Marc Vanderschueren qui assurait jusqu’à présent le rôle très important de liaison entre les francophones et la fédération internationale des géomètres (FIG) , cette dernière ayant décidé il ya quelques années de faire de l’anglais sa seule langue officielle.
Sous l’impulsion de Marc Vanderschueren, la FIG a accepté de mettre en place des sessions en Français dans ses Working weeks partout dans le monde.
Un nouveau bureau a été élu, représentant dix pays (Jean –François Dalbin, président du Conseil supérieur de l’ordre des géomètres-experts, représente la France au poste de trésorier).